Photo Alpagas

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lundi 24 août 2015

Fin de notre découverte de Buenos Aires

Vendredi 21 août :

Nous partons à la découverte du quartier le plus huppé de Buenos Aires appelé Recoleta. C'est ici qu'à la fin du 19ème siècle, les aristocrates argentins sont venus s'installer fuyant les épidémies de fièvre jaune qui infestaient les quartiers plus au sud (San Telmo...).
C'est dans ce quartier que se concentre une bonne partie de l'activité culturelle de Buenos Aires. On y retrouve le musée national des beaux-arts, la bibliothèque nationale, le centre culturel Recoleta, des pavillons d'exposition.
Non loin de là, la faculté de droit loge dans un bâtiment massif avec ses colonnades.
 
Derrière celui-ci, sur la place des Nations Unies, trône une sculpture moderne de l'artiste Catalano, la Floralis Generica : une gigantesque fleur qui, avant que son moteur ne tombe en panne, s'ouvrait et se refermait avec les rayons du soleil.
Beaucoup d'espaces verts sont également bien agréables dans ce quartier.
Nous visitons l'église Nuestra Señora del Pilar avec sa façade blanche et son joli clocher recouvert de faïences dans les tons bleu-gris.
Derrière cette dernière se trouve l'une des principales attractions "touristiques" de ce quartier... le cimetière !
Magnifique exemple d'architecture funéraire du 19ème et du début du 20ème siècle. De richissimes familles ont fait construire des caveaux énormes, des panthéons individuels... certains d'une hauteur de 8 mètres environ, 4870 au total répartis sur 5 hectares !
Marbre, mosaïques, statues... ornent ces monuments. 84 de ces monuments sont classés Monuments Historiques.





La particularité de plus est que la devanture pour certains de ces tombeaux est une porte en verre et les cercueils ou les urnes sont "exposés".
On trouve ainsi dans ce cimetière des sépultures de présidents, écrivains, sportifs, peintres, généraux, politiques, industriels...  On y trouve la sépulture d'Eva Perón, actrice et femme politique argentine reconnue pour le rôle qu'elle a joué dans la défense des droits sociaux des plus démunis de la société dans les années 1948-1952. Victor s'écrit soudain, le nez collé contre la vitre d'une sépulture: "J'ai trouvé la tombe de Jésus !" Et oui, une statue du Christ y était accrochée... Nous lui expliquons que ce n'est pas la tombe de Jésus... un petit peu de déception !
Visite particulière mais très intéressante.
Depuis la plaza Francia, partent de chics avenues telle l'avenue Alvear qui rejoint celle du 9 juillet. Palaces (dont l'Alvear Palace, le plus luxueux d'Amérique du sud), magnifiques hôtels particuliers du début du 20ème siècle, boutiques de luxe, galeries d'arts, ambassades et beaux appartements, occupent cette avenue. On se croirait dans une avenue parisienne.
Nous arrivons Plaza Pellegrini, entourée de ses magnifiques immeubles bourgeois de style français. Nous y trouvons un petit bout de chez nous : l'Ambassade de France.
Retour dans les quartiers plus centraux de la ville. Nous récupérons chez l'assureur la police d'assurance pour le camping-car. Anaïs achète un cadeau d'anniversaire (avec une partie des petites enveloppes reçues) : un magazine sur Violetta. Nous apprécions une belle démonstration de Tango dans la Calle Florida.
 

Samedi 22 août :

Il est 10 heures. L'école est terminée. La récréation commence.
Ce matin, direction, la Plaza de Mayo et el Palacio del Govierno nommée également Casa Rosada (pour sa couleur !). Bon pour ceux qui ne parlent pas espagnol (nous pensons à Guillaume...), le Palais du gouvernement ! Il est abrité dans un joli bâtiment d'inspiration italienne et date du 18ème siècle.
Nous le parcourons en visite guidée : galeries avec tableaux des grands personnages révolutionnaires, et politiques du pays, salle du Conseil, salles de réception...
 

Ce bâtiment abrite donc la présidence du pays et nous avons pu visiter le bureau de la Présidente Cristina Fernández de Kirchner. Ce lieu est très symbolique pour les argentins. C'est depuis ses toits, que le président De La Rua, en hélicoptère, fuit la foule et abandonna son poste à mi-mandat en 2001 en pleine crise politique et économique.

L'après-midi, après deux semaines très citadines passées à Istanbul et Buenos Aires, nous apprécions de retrouver un peu de verdure dans la Reserva ecológica Costanera Sur (Bon, ce coup là, Guillaume, tu prends Google traduction...).
Cette réserve se trouve sur un terrain gagné sur le Río, par comblement avec les décombres des démolitions de quartiers de la ville pour la construction des autoroutes il y a 20 ans. Ce site, curieusement, s'est transformé en petit paradis naturel. Nous nous promenons donc sur des sentiers aménagés au cœur de la lagune au milieu des roseaux, des arbres et des chants des oiseaux.
Cela est pour nous l'occasion de voir enfin le Río de la Plata sur les rives duquel est située Buenos Aires. Nous ne l'avions pas encore vu depuis notre arrivée.

Nous scrutons au large notre bateau. De gros cargos, pétroliers, ferry rapides traversant le río vers l'Uruguay.
Mais pas de bateau jaune et blanc en vue. Il n'est pourtant pas si loin mais il a jeté l'ancre depuis 48 heures au large de Montevideo. Bon, il avait deux jours d'avance sur le programme donc on est encore dans les temps. Il faut qu'il se dépêche quand même car nous ne savons pas où dormir à partir de jeudi 27...

Retour dans le quartier de Puerto Madero.

Nous visitons la frégate du Président Sarmiento. C'est le premier bateau-école de la Marine nationale argentine construit en 1897. Cet élégant 3 mâts à vapeur a traversé les mers du globe jusqu'en 1960.
Les enfants s'amusent à manipuler les manettes, jouer avec les canons, descendre dans la salle des machines, visiter les minuscules cabines des officiers.
 

Petit clin d’œil à mes amis deuchistes : les 3 seuls exemplaires vus cette semaine dans les rues de Buenos Aires sont une ami 8 club, une sympathique 3CV (chez nous appelée 2CV6) où nos amis amateurs apprécieront les détails de la face arrière, et une autre en pick-up organisant des visites de la capitale pour les touristes.
Ce modèle de 3CV série "prestige" avec le hayon en dur intégrant la lunette arrière a été produit de 1973 à 1978.
En Argentine, 220 000 exemplaires ont été produits de 1960 à 1979.

Bon, pendant qu'on est dans les voitures, voici quelques autres modèles croisés dans les rues.
 
 
 
 
Vous noterez que Victor préfère poser devant les voitures plutôt que sa grande sœur...

Dimanche 23 août :

Notre dernière journée à Buenos Aires commence à deux pas de notre appartement avec la Feria de San Telmo, un immense marché d'artisans présentant souvent des articles fabrication maison.
Au milieu de ces derniers, quelques antiquaires proposant de très vieux articles. Touristes et locaux déambulent sur près de 300 stands installés le long de la Calle Defensa et remontent ainsi jusqu'à la Plaza de Mayo.




Agréable ballade en ce dimanche matin malgré les quelques degrés perdus par rapport à hier : 9° au petit matin avec un vent glacial.

L'après-midi est consacré à la visite de Palermo Viejo, quartier nord, un peu plus loin que Recoleta visité hier. Là aussi, les riches habitants du sud de Buenos Aires sont venus s'installer au début du siècle dernier dans cet ancien quartier populaire.
Aujourd'hui, c'est un quartier résidentiel assez bobo avec de nombreux bars, restaurants... et de larges avenues. De nombreuses maisons sont rasées pour y construire à la place de chics immeubles.
Agréable ballade dans le Parque de Palermo, aménagé par un paysagiste français, sur le modèle des Bois de Boulogne avec parcs, places, kiosques, fontaines, roseraies, lacs, statues...




Également, un patio andalou. Une tonnelle recouvre une terrasse décorée de faïences espagnoles avec une fontaine centrale. C'est un cadeau de la mairie de Séville offert en 1929.
Nous passons devant le monument de Sarmiento (ancien président d'Argentine).

Retour en métro à l'appartement. L'heure est venue de faire nos bagages pour changer de capitale, la 3ème en 15 jours.
Nous avons adoré Buenos Aires, cette ville caméléon. Chaque endroit est différent quand nous ne trouvons pas plusieurs ambiances différentes dans un même quartier. Nous n'aurons visité qu'une petite partie de cette ville de 200 km², grande comme deux fois Paris.
Les quartiers visités, Centro, San Telmo, Recoleta, Palermo, Puerto Madero, La Boca nous ont enchantés et aucun ne nous a déçu. Malgré les appels à la vigilance des guides, des locaux, nous n'avons pas senti d'insécurité particulière. Comme dans toutes les grandes villes, nous observons une partie des gens démunis faire les poubelles toute la journée. Certains, appelés les "cartoneros" sont spécialisés dans le recyclage des cartons.
Nous avons trouvé la ville très chère pour se nourrir. Il va falloir changer nos habitudes alimentaires et manger moins de laitages. Dans les magasins, le pot de yaourt est à 1,20€, le petit morceau de fromage à 7€... Par contre, la bonne viande rouge achetée chez le boucher est à 8€ le kg...
Les restos sont raisonnables de même que les rares visites que l'on ait payées. Avec tout ce que l'on a visité, nous n'avons pas dépensé plus de 5€ à 4... Les taxis sont raisonnables, pas plus de 5€ la course dans le centre.
Quelques chiffres : Buenos Aires, c'est 14 millions d'habitants (Paris=2.2 millions) soit 1/3 de la population totale argentine qui vit sur 1% du territoire. En revanche, 75% des richesses sont concentrées ici.


...et pendant ce temps là, notre camping-car navigue toujours sur le bateau et est en escale à Zarate, près de Buenos Aires. Il repart mercredi à 10 heures (locales) et est attendu, on espère mercredi soir à Montevideo en Uruguay. Vous pouvez toujours suivre le GPS du bateau en cliquant ici.


Pour ceux qui ne sont pas allés voir encore, ne ratez pas le journal de bord d'Anaïs et le journal de bord de Victor. Ne ratez pas non plus les folles aventures de Dany le nain écrites par notre nièce Ella. D'ailleurs, il semblerait que l'épisode 3 arrive bientôt...

@ très bientôt avec des nouvelles uruguayennes...

Article suivant : Nous voici en Uruguay...

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