Photo Alpagas

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mardi 21 juin 2016

Le journal de bord de Victor : de Potosí à la frontière brésilienne



Mardi 31 mai

Le matin, on est allé voir un musée de sel au bord du salar. Je me suis acheté un petit lama en sel qui portait un tissu et dessus il y avait des briques de sel. Il y avait des grandes sculptures en sel. Il y avait des fossiles de dinosaures qui venaient du salar.
Après, on a roulé vers Potosí mais on n’a pas pu arriver car il y avait des camions en manifestation. Le soir, on a mangé une soupe et ils ont laissé passer une ambulance et ils ont bien voulu qu’on passe aussi. 

Mercredi 1er juin

Ce matin, on a marché dans Potosí et on a vu un musée de pièces pour le roi d’Espagne. Au début, il y avait moins de cuivre et plus d’argent et quand par exemple ça coûtait un peu moins cher, ils donnaient un petit bout de la pièce.
Pour fabriquer les pièces il y a une grosse machine avec des engrenages. Au premier étage, il y a des ânes qui tournent et un monsieur qui leur donne à manger, ramasse leur caca et au deuxième étage, il y a les engrenages où il y a deux messieurs qui ont chacun une pince. Ils passent la plaque dans deux rouleaux qui se rapprochent petit à petit et ils ne pouvaient pas toucher les plaques car elles étaient brûlantes. Il y a d’autres hommes qui découpent des ronds pour faire les pièces dans des plaques fines.
Et après, il y a un homme qui met la pièce entre deux tampons et il frappe avec un marteau. Plus tard, pour que les pièces soient plus dures, ils mettaient 20% de cuivre et il restait 80% d’argent. Quand toutes les pièces étaient arrivées en Espagne par bateau, il y avait des gens qui vérifiaient s’il y avait bien 20% de cuivre et 80% d’argent. Il y a eu un bateau qui voulait arriver en Espagne mais il a coulé. A notre époque, des gens ont trouvé toutes les richesses qu’il y avait dans le bateau qui a coulé et ils n’ont donné qu’une pièce à ce musée. 

Jeudi 2 juin

Ce matin, on a été bloqué à une manifestation. Il y avait des camions en travers de la route. Papa a dit à tous les barrages « Tengo niños. Ariel me ha dado el paso ». Ariel c’était le chef du millier de camions et il nous a dit de passer. On est arrivé dans Sucre. C’est la deuxième capitale de la Bolivie.

On est allé manger le midi dans un restaurant et quand on est rentré, j’ai vu un coffre en argent. C’était très chic le restaurant et le repas coûtait 4€ par personne. On a visité un musée des masques. Ces masques sont utilisés encore aujourd’hui pendant les fêtes en Bolivie. Il y a un masque qui pesait très lourd et avant les gens qui le portaient le portaient trois jours ; en même temps ils dansaient beaucoup et même la nuit. A la fin, ils mourraient mais ça faisait un cadeau à la Pachamama et ça faisait une bonne récolte pour le village.
Vendredi 3 juin

Aujourd’hui, on a fait une excursion pendant une journée en 4x4. On a fait un peu de route et après, on est arrivé sur une piste. On a roulé jusqu’à une chapelle où il y avait une statue d’un monsieur qui a été tué par les espagnols en haut d’une montagne. Et il y a une légende qui dit qu’il s’est transformé en arbre. Dans la chapelle, les gens avaient l’impression que sur la pierre, il y avait la maman de Jésus qui portait Jésus dans ses bras. Après, on a commencé une promenade sur le chemin de l’Inca et sur une pierre, il y avait le diable gravé mais on ne le voyait que quand c’était à l’ombre. Il y avait des immenses pierres qui faisaient le chemin de l’Inca.
Quand on était sur ce chemin, on voyait un cratère où dedans, il y avait un village en adobe.
Pendant ce temps, le guide nous a dit qu’on pourrait peut-être jouer au football avec les enfants de l’école, mais on était vendredi après-midi, du coup, on ne pouvait pas jouer parce qu’ils n’étaient pas à l’école. Après, on a repris le 4x4 pour aller voir un village où il y avait une cascade. Papa avait dit qu’on pourrait peut-être se baigner mais on n’a pas pu car on la voyait de haut. On a fait une petite promenade pour aller voir la gorge du diable. Finalement, c’était vrai. Il y avait ses dents, sa langue, le tuyau qui descendait dans l’estomac et sa bouche. On est rentré dedans pour prendre une photo et après il y avait un chemin qui descendait et qui allait dans un endroit secret. Après, on est allé dans le petit village où on devait jouer avec les enfants au foot. On a pu rentrer dans une cour où il y avait au moins mille maïs qui étaient récoltés.
La maison était toute en adobe. On a pu voir le métier à tisser, la cuisine. La cuisine était remplie de suie. Il y avait des casseroles mais pas de gaz. Ce n’était que cuit avec du feu. Le soir, on est rentré à Sucre, la ville du chocolat. Avec papi et mamie, on est allé dans un parc de jeux où il y avait des immenses dinosaures reconstitués. 

Samedi 4 juin  

Aujourd’hui, on s’est re-promené dans Sucre et on a vu la casa de la Libertad. Cette maison est très importante pour les boliviens car ils ont signé un papier qui dit que la Bolivie était indépendante par rapport à l’Espagne. Sur les murs, il y avait plein de peintures : c’étaient les présidents de la Bolivie. Dans cette maison, il y avait plein de coffres et à la fin, je me suis acheté un coffre. On a vu sur un portrait une peinture d’une dame très riche de la Bolivie et elle avait une couronne en écailles de tortues des Galapagos et on a vu en vrai la couronne. Dans la maison, il y avait plein d’épées et à côté de chaque tableau, il y avait les épées des messieurs.

Dimanche 5 juin

Aujourd’hui, on a visité le marché de Tarabuco. Il y avait des gens de toutes les communautés. Les gens portaient différents chapeaux. Certains étaient comme des casques.

D’autres portaient des sortes de casques de gardes avec des perles. Ils vendaient de tout sur le marché. Les fruits et les légumes étaient à part dans un bâtiment. Après, papa et moi, nous sommes rentrés au camping-car parce qu’on ne se sentait pas très bien. Après, on a commencé à rouler vers Santa Cruz. 

Lundi 6 juin

On a roulé sur une piste en direction de Santa Cruz. On a eu un pneu de crevé. On a été embourbé et on a eu un problème d’amortisseur. On était en pleine piste à côté d’une vallée.
Pour nous remorquer jusqu’en haut de la colline, c’était très compliqué car on a essayé un 4x4, un camion et un tracteur : du plus petit jusqu’au plus grand ! Et ça a marché. Quand on est arrivé en haut de la colline, on a changé le pneu car on ne pouvait plus rouler avec. Mais sur le pneu, il y avait des hernies. On a pu aller jusqu’à la fin de la piste. Et après, on a rechangé le pneu. 

Mardi 7 juin

Aujourd’hui, on a encore roulé sur une piste et on est arrivé à Samaipata. D’abord, on est allé voir dans un petit marché s’il y avait du pain, mais on n’en a pas trouvé. Après, on a fait réparer mes chaussures par un monsieur dans la rue qui avait une machine à coudre, des fils, de la colle. Ça s’appelle un cordonnier.

Mercredi 8 juin

Aujourd’hui, on est allé voir le fort de Samaipata. Il y avait un rocher tout taillé. Il y avait des niches pour mettre des momies à l’époque des Incas et des pré-Incas. Dans des ronds taillés dans la pierre, il y avait des félins.
Quand on s’est promené, on était dans la forêt et il y avait beaucoup de brouillard.

Jeudi 9 juin

Aujourd’hui, à Santa Cruz, on est allé visiter un zoo où il y avait des condors, des pumas, des jaguars, des perroquets. C’était trop bien ! Le mieux, c’était de voir les condors. Il y avait aussi des tortues marines, des castors, des tapirs, et il y a une sorte de biche qui a léché l’appareil photo de papa.


Le midi, on est allé au restaurant. Ils ont apporté un barbecue. Ils l’ont posé sur la table. Dessus, il y avait du boudin, de la saucisse, de la viande rouge, de la viande blanche. Il y avait aussi du riz au fromage et du riz à la viande. C’était trop bon. C’est papi et mamie qui nous l’ont offert.
L’après-midi, on est allé se promener dans la ville. Papi s’est fait cirer les chaussures.

Vendredi 10 juin

Aujourd’hui, c’était une journée pas très bonne car on a quitté papi et mamie pour qu’ils rentrent en France. J’étais un peu triste. 

Samedi 11 juin

Aujourd’hui, journée route vers le Brésil. Plus on s’approche du Brésil, plus c’est vert. Il y a beaucoup de forêts et de routes goudronnées. Ça fait du bien car on a fait beaucoup de pistes les jours derniers. 

Dimanche 12 juin

Ce matin, on a passé la frontière de la Bolivie pour aller au Brésil. C’était très difficile car on a passé 6 heures en tout pour arriver au Brésil. D’abord 4 heures pour sortir de la Bolivie et arriver dans le no man’s land. Et après 2 heures pour passer au Brésil. Le soir, on a trouvé des voyageurs mais ils ne parlaient pas français. Ils parlaient allemand et anglais. Le soir on a beaucoup couru avec les voyageurs pour jouer à loup touche-touche.



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