Photo Alpagas

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samedi 2 janvier 2016

Chili du 25 décembre au 1er janvier : Santiago, Valparaíso

164 km parcourus du 25 décembre au 1er janvier
15 413 km parcourus depuis le départ




Vendredi 25 décembre :

Réveil de bonne heure... Victor était curieux de voir si le père Noël avait réussi à nous trouver sur le parking de l’aéroport où nous sommes revenus hier soir tard, de notre séjour sur l’île de Pâques... Heureusement, nous avions laissé un lanterneau ouvert et les lutins ont dû réussir à se faufiler au travers pour laisser quelques paquets pour le plus grand plaisir des petits et des grands ! Ils ont laissé au pied du sapin en origami, des cadeaux pour chacun de nous et des enveloppes qui nous permettront de faire tous les 4 une balade à cheval et une excursion en forêt amazonienne dans les prochains mois !
Petit déj' et jeux de société juste déballés nous occupent le début de matinée. Puis je pars rejoindre le wifi de l’aérogare pour mettre en ligne le long dernier article consacré à notre séjour pascuan. Pendant ce temps, Audrey passe la matinée à défaire tous les bagages et ranger le camping-car car nous avions vidé tous les placards pour éviter de se faire ouvrir le véhicule pendant le stationnement durant notre absence.
Nous n’avons pas eu de repas de réveillon hier dans l’avion donc nous nous rattrapons ce midi en ouvrant quelques spécialités périgourdines que nous avions achetées l’an dernier avec nos amis marseillais Amandine et Daniel. Ça fait du bien un bon cassoulet au confit d’oie... sauf qu’il fait 35° ! mais ça fait du bien quand même. Surtout après n’avoir mangé que très peu de viande depuis 10 jours sur l’île de Pâques.
En début d’après-midi, nous retournons sur notre même lieu de bivouac qu’il y a 10 jours super bien situé dans Santiago. Nous y retrouvons comme convenu, Alex, JB, Ally, Lucas et Timéo, amis voyageurs que nous avons déjà rencontrés à plusieurs reprises ces dernières semaines. Les retrouvailles se font de manière conviviale et arrosée. Les enfants prennent également du plaisir à se retrouver et profitent du grand parc de jeux juste à côté de notre campement.


Vous avez remarqué les décos de Noël quand même ?
La soirée se prolonge tard, et la Mamayouria représentée par Marie, Manu, Auria et Youenn, l’autre famille voyageuse avec qui nous avons passé un moment sur l’île de Pâques viennent d’atterrir à leur tour à Santiago et nous rejoignent vers 23 heures. La soirée se prolonge encore plus tard et nous partons nous coucher bien fatigués...

Samedi 26 décembre :

Réveil douloureux avec une petite migraine. Déjà de bonne heure, il commence à faire bien chaud et le thermomètre dépasse déjà les 30°.
Nous nous attaquons avec JB à démonter son frigo qui refroidit aussi bien que le nôtre. On arrive facilement à le sortir et à lui mettre la tête en bas.
La matinée se passe à buller, petits et grands... Repas partagé à 13, ça nécessite un peu d’intendance mais chacun y met du sien et nous passons d’agréables moments.
L’après-midi, nous partons en métro, visiter le MIM (Musée Interactif Mirador).

Il s’agit d’un grand musée ludique et interactif avec pleins d’expériences sur différents thèmes : eau, lumière, physique, écologie... un peu sur le principe du musée des sciences à La Villette.

Il n’y a certes pas eu école ce matin, mais voici une belle après-midi de sciences pour les 7 enfants qui s’amusent bien... Ils courent de salle en salle pendant que les parents profitent du wifi du musée pour skyper avec les familles bien loin de nous pour ces fêtes de fin d’année.


Nous faisons quelques expériences sympathiques comme s’allonger tel un fakir sur un matelas de clous...


Puis, nous assistons à une simulation de tremblement de terre, très fréquents dans la région où nous sommes. Le dernier a eu lieu il y a à peine 1 heure à 100 km de là mais de magnitude 5.5, nous ne l'avons pas ressenti. La simulation reproduit dans une pièce les vibrations enregistrées lors du terrible séisme de 2010 ayant ravagé la région de Concepción. L’expérience est très impressionnante. Devant nous, un écran géant où nous voyons les clochers de la ville s’effondrer.
Nous prenons conscience également des risques et conséquences des tsunamis et en tiendrons compte sans aucun doute dans nos prochains bivouacs pourtant sympas en bord de mer même si chacun de nous prenait pourtant des précautions jusqu’à présent.
Les enfants rentrent avec les mamans retrouver le camping-car. Les papas partent de leur côté, faire le tour des maisons de changes en vue de préparer notre retour prochain en Argentine. Nous sommes tous à cours de liquidités en pesos argentins.
Jusqu’à présent, nous changions des dollars US ou des euros dans la rue au « blue », c’est-à-dire à un taux non officiel. Cette opération nous a permis durant plusieurs mois de bénéficier ainsi d’un taux à 1€=15 pesos au lieu de 1€=10 pesos au distributeur de billets. Mais la récente élection de Macri, parti de droite, à la présidence de l’Argentine le 10 décembre a donné lieu comme prévu à une libéralisation totale de l’économie et à une très forte dévaluation du peso argentin (42% le premier jour). Il a mis fin au contrôle des changes pour limiter la fuite des devises. Les argentins vont ainsi pouvoir retirer des devises étrangères comme des dollars, ce qui n’était plus le cas. Ainsi, à présent, le cours officiel s’est aligné sur le cours du blue et donc à la banque, nous allons pouvoir retirer 15 pesos pour 1€. C’est donc la fin des affaires pour tous les rabatteurs dans les rues des grandes villes qui nous alpaguaient en nous disant « cambio, cambio » dans les rues. En revanche, une inflation galopante et une concurrence étrangère (levée des barrières douanières) accrue attend les argentins... et les touristes. Les prix vont bondir alors que l’inflation oscille déjà de 20 à 35% par an depuis huit ans. Le coût social risque d’être important pour les argentins.
Nous avons encore du mal à savoir, pourtant si ce change non officiel va quand même perdurer à un cours légèrement plus avantageux que le cours officiel. Aussi, par précaution, nous partons retirer des pesos chiliens à la banque que nous échangeons aussitôt dans une casa de cambio contre des US dollars que nous pourrons échanger dans la rue dans quelques semaines. Au pire, ils nous serviront toujours en Equateur, la monnaie officielle étant le dollar.
Nous rejoignons nos 3 femmes qui sont bien rentrées avec nos 7 enfants. La soirée se passe, à 15 autour de la table car un couple de camping-caristes allemand nous a rejoints pour passer la soirée. Encore une agréable soirée...

Dimanche 27 décembre : 

Étant restés sur un échec avec JB, pour sortir mon frigo de son logement pour lui mettre la tête à l’envers, sur l’île de Chiloé il y a quelques semaines, nous comptons bien cette fois-ci faire preuve de virilité auprès de nos épouses et y parvenir... Après de nombreux efforts, et malgré l’aide en plus d’Emmanuel, nous devons nous résigner et accepter de nouveau notre échec. Ce p..... de frigo est collé au fond de la niche avec du silicone que l’on arrive pas à enlever. Audrey, résignée, accepte de continuer néanmoins le voyage avec moi, le camping-car et un frigo entre +8° et +20° et un congélo entre -14° et +8° (malheureusement, ces données sont en Celsius et non en Fahrenheit) selon les moments de la journée.
Le frigo rebranché d’Alex et JB ne semble pas beaucoup mieux fonctionner... malgré notre intervention d’hier !
Petit tour au supermarché Jumbo pour acheter de quoi se désaltérer...


L’après-midi, il fait tellement chaud qu’il nous est impossible de décoller. Les enfants trempent dans une bassine d’eau, cherchent des coins d’ombre et jouent des heures ensemble.
Les grands font la même chose.

Marie et Manu nous disent au revoir et continuent leur aventure quand... nous les revoyons revenir au bout de 1 minute à la recherche des clés de leur van. En vain... Elles sont dans le van qui est... fermé à clé ! Nous nous mettons à la recherche d’une solution sans faire trop de casse. Un lanterneau est resté ouvert sur le toit. Nous arrivons à l’ouvrir un peu plus afin de faire un passage où la seule Ally, 9 ans, très fine et très courageuse... se faufile par le toit à 3,15 mètres de haut... par le lanterneau ouvert d’une vingtaine de centimètres, en l’échange d’une promesse de pot de Nutella en cas de réussite... Nous la tenons avec JB à bout de bras et Ally parvient à descendre dans le van et à nous ouvrir !
Petit tour au supermarché pour acheter de quoi tenir les promesses ! Du coup, Marie et Manu passent la soirée avec nous...
C’est la troisième journée de notre voyage où nous ne faisons aucune rando ou visite, mais ils n’ont pas eu l’air de s’ennuyer... Les filles en profitent pour s’échanger des livres, ce qui est très pratique car elles enchaînent les lectures.

Lundi 28 décembre :

Chaque famille fait l’école à ses enfants avec chacun sa méthode. La nôtre, vous la connaissez, une famille fait l’enseignement à distance par l’intermédiaire du CNED, une autre fait l’enseignement sans le CNED, en ayant acheté des manuels. Mais ce matin, nous nous échangeons les enfants... Anaïs part faire des leçons d’espagnol avec Alexandra. Lucas, et Timéo viennent faire de la lecture avec Audrey. Moment sympathique.
En fin de matinée, nous partons faire une jolie sortie. Nous nous offrons la montée en ascenseur des 62 étages de la plus haute tour d’Amérique du Sud, presque aussi haute que la Tour Eiffel.

C’est incroyable, l’ascenseur d’une capacité de 45 personnes nous monte de 300 mètres en moins d’une minute ! 10 ans de travaux auront été nécessaires (dont quelques années d’interruption à cause de la crise !) pour construire ces 700 000 m² de planchers...
Arrivés en haut, nous avons accès à deux étages dont un à ciel ouvert. Nous avons une vue incroyable sur la capitale chilienne, ses différents quartiers, ses avenues plantées d’arbres, ses nombreux parcs, ses cerros (collines).


Il est « flippant » de voir ce terrible nuage de pollution qui semble à la hauteur de nos yeux. Il nous empêche de voir les montagnes qui ne sont pourtant pas loin. On les devine à peine. Ça fait bien peur.
En redescendant, nous partageons un Mac Do tous ensemble avant de reprendre chacun de notre côté la route même si nous partons tous dans la même direction, Valparaíso et sa région. Nous nous donnons rendez-vous pour le réveillon du 31 décembre.
La ville étant réputée peu sûre, et très compliquée pour y trouver un stationnement en camping-car, nous partons en direction d’un camping dans la ville de Laguna Verde un peu au sud de Valparaíso. Mais nous ne trouvons pas le camping et en demandant la direction à un passant, celui-ci nous annonce qu’il dispose d’un terrain vague à côté de chez lui et peut nous accueillir en échange de quelques pesos. Il faut évidemment négocier et après avoir trouvé un terrain d’entente, nous nous posons sur un grand espace dans un quartier de petites maisons résidentielles qui paraît bien calme et où le camping-car devrait être en sécurité quand nous irons visiter la ville en bus dans les prochains jours.

Mardi 29 décembre :

Matinée tranquille sans bouger du camping-car. Audrey en profite pour se mettre à jour avec les enfants sur les journaux de bord d’Anaïs et Victor, car nous avions un peu de retard à rattraper. Ce moment est toujours aussi agréable. Audrey arrive à faire parler les enfants et écrit juste sur le PC leurs mots d’enfants sur ce que l’on voit tous les jours. C’est d’ailleurs étonnant de voir leur ressenti, très souvent différent du nôtre. Ils portent attention à des petits détails qui nous ont parfois échappé. Évidemment, c’est aussi une forme déguisée de travail de rédaction et ce moment termine de façon agréable le temps scolaire.
Il ne fait aujourd’hui qu’une vingtaine de degrés soit 15 de moins qu’hier et c’est beaucoup plus supportable. Et pourtant, seulement 100 km nous séparent de Santiago.
Après manger, nous partons découvrir Valparaíso. Les 45 minutes de bus nous rendent tous nauséeux tellement le chauffeur conduit mal. Les ruelles sinueuses, pentues et les allers et retours n’arrangent rien. Nous descendons dans l’agitation de Valparaíso sur la place Sotomayor. Magnifique bâtiment de l’Armada du Chili, état major de la marine, non loin du port de cette ville construite en 1541 par les espagnols.
Un peu plus loin, nous passons devant la tour de l’horloge Turri qui marque le début de l’avenida Prat qui marque l’entrée du cœur financier de la ville.
Puis, nous empruntons un des multiples funiculaires de la ville permettant de gravir pour seulement quelques centaines de pesos chacun les dénivelés des nombreuses collines.

Nous arrivons dans les quartiers typiques de Concepcíon et Allegre perchés sur deux cerros différents. Les façades et pignons des maisons multicolores nous séduisent particulièrement. Les maisons sont bardées de tôles très légèrement ondulées.








Les plus anciennes ont un soubassement en grosses pierres, un premier niveau en briques et les derniers étages en tôles.

Dommage que les câbles électriques cachent et gâchent un peu le charme de ces vieux quartiers.





La ville est classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par L’Unesco depuis 2003 et le mérite vraiment.
Cependant, de nombreux bâtiments sont en ruines ou en voie de bientôt l’être. Malheureusement, plus on s'élève dans Valparaíso, plus on trouve de pauvreté et d'habitants démunis.



La ville qui nous avait été dite peu sûre ne nous donne aucune impression d’insécurité. En tous cas dans les quartiers traversés. Il est vrai qu’en périphérie, nous avons traversé des zones où nous n’irions pas forcément nous promener.
Nous faisons une pause et achetons pour le goûter des empanadas au saumon et au fromage. Parmi les meilleures depuis le début du voyage... Et puis aussi quelques alfajores, ces délicieuses pâtisseries fourrées au dulce de leche...
Nous continuons à nous perdre dans les collines du quartier et admirons les fresques toutes colorées qui par endroit recouvrent entièrement des pans de murs.














Nous trouvons même un homme oiseau de l'île de Pâques.
Nous arrivons devant un magnifique palais art-déco Baburizza de 1916, abritant le musée des beaux-arts.

Depuis sa terrasse, magnifique vue sur la baie de Valparaíso. C’est incroyable de voir en plein centre ville ce gigantesque port recevant des porte-containers énormes.

Au loin, nous voyons la station balnéaire de La Baule... euh pardon de Viña del Mar ! Enfin, ça nous a l’air aussi moche ! Des immeubles et des immeubles sur un front de mer tout bétonné et malgré tout une grande plage.
Retour en bus bien chargés des courses faites à Valparaíso (Valpo pour les intimes) en prévision du réveillon qui approche.
Les 45 minutes dans le bus bondé dont le chauffeur conduit toujours aussi mal ne sont pas des plus agréables... Le dernier km à pied est quelque peu rallongé car nous ne retrouvons pas l’endroit où nous sommes garés...

Mercredi 30 décembre :

Après l’école, nous retournons à Valpo mais augmentons le bonheur des transports en communs en y restant 15 minutes de plus. Nous traversons la ville basse et descendons sur le grand marché hebdomadaire sur le terre plein central de l’avenida Argentina. Il est immense et les étals sont bien achalandés d’appétissants fruits et légumes frais bien moins chers qu’en supermarché. Dommage qu’on n’ait pas le camping-car à côté pour faire le plein.

Nous en profitons tout de même pour manger sur ce marché en achetant au fur et à mesure de notre avancée : 4 empanadas, 4 brochettes de viande et saucisses, 1 kg de grosses fraises et une barquette de fruits ressemblant à des grosses myrtilles mais dont la chair est blanche. Moment agréable.
Nous passons devant la masse imposante du Congrès National construit il y a une trentaine d’années pour décentraliser Santiago.
Nous retournons à pied en traversant la ville basse. Nous nous rendons compte du glorieux passé maritime que Valparaíso a traversé depuis le 19ème siècle jusqu’au moment où le canal de Panama a été percé en 1914.



En effet, jusqu’alors les navires marchands contournaient l’Amérique du Sud par le Cap Horn et appréciaient une pause dans ce grand port. Depuis, la ville vit une lente agonie même si son port reste l’un des plus grands de la façade Pacifique.
La ville a connu depuis des siècles tremblements de terre et raz de marée mais a toujours su se reconstruire.
Il est dommage que de nombreux bâtiments, certains de style art-déco, soient laissés à l’abandon et certains sont en ruines. Nous ressentons un peu la même impression que nous avions eue en visitant la ville de Porto au Portugal ou bien Essaouira au Maroc. Mais que fait l’Unesco pour protéger ce patrimoine ?
La ville basse est bruyante, poussiéreuse, polluée. Les jolies fresques d’artistes sont malheureusement taguées. Les câbles électriques empêchent de profiter de la beauté des jolis bâtiments, certes fatigués.
Nous entrons dans un superbe palais de 1821, ancienne école de commerce et abritant aujourd’hui, le musée d’histoire naturelle que nous visitons.
Nous apprécions de voir certaines œuvres de l’île de Pâques comme ces Kava Kava auxquels nous attachons plus d’importance.
Nous profitons de son joli bar dans une magnifique salle pour s’offrir un bon café glacé et un skype avec les gens qu’on aime, moment toujours aussi agréable permettant de se sentir un peu moins loin de la famille et des amis.
Puis, nous partons sillonner le cerro Bellavista en suivant le parcours du Museo a Cielo Abierto (Musée à ciel ouvert... pour Guillaume). Les peintures et immenses fresques ont été réalisées par quelques artistes connus et par des élèves de l’institut d’art de l’université catholique de Valparaíso.
Malheureusement, beaucoup sont vandalisées et recouvertes en partie de tags.




La vingtaine d’œuvres nous permet de découvrir les rues pentues de Bellavista, les nombreuses terrasses offrant un joli point de vue sur la baie de Valpo et sur la ville basse.



Le fait de prendre un peu de hauteur, nous permet de nous rendre compte de l’immensité de la ville qui n’abrite que 300 000 habitants, mais construite sur pas moins de 45 collines !
 




 

Les nombreux funiculaires sont en cours de restauration.
 


Un petit détour nous mène au passage Santa Lucia où de talentueux artistes peintres ont recouvert murs et escaliers d’extraordinaires fresques représentant la ville de Valpo. Superbe.




Ça et là, des artistes se sont peut-être inspirés de Gaudi à Barcelone.


Voici encore quelques clichés colorés de Valpo.












Nous avons aussi croisé de jolis bâtiments restaurés.

Puis, il est temps de rentrer à notre camp de base distant de presque 30 km. Nous nous disons que nous avons bien fait de rentrer en camping-car dans cette grande ville où la circulation anarchique et l’impossibilité de stationner m’aurait certainement fait pester !
Encore une journée où nous n’avons ressenti aucune insécurité et où nous avons bien profité de cette ville. Valparaíso nous laissera une impression mitigée. Son côté un peu délaissé, délabré, tagué, pollué ne nous a pas particulièrement plu.
La ville basse est gâchée par ses constructions anarchiques de bâtiments.
Cependant, nous avons adoré ses côtés vertigineux, multicolores, improbables. Nous avons adoré nous perdre dans ses ruelles et escaliers tortueux qui débouchent sur des placettes offrant des points de vue formidables sur les profonds ravins séparant ses cerros.
Nous rentrons au camping-car et retrouvons de nouveau Alex et JB, les bretons avec qui nous allons fêter la nouvelle année.
Nous attendons également la Mamayouria, autre famille voyageuse qui doit nous rejoindre ce soir mais qui n’arrive pas. Nous buvons l’apéro. Nous attendons, elle n’arrive pas. Nous buvons l’apéro. Elle n’arrive toujours pas... Nous rebuvons l’apéro... Elle n’arrive toujours pas... Nous passons à table...
Un scorpion fait sursauter Audrey. Bon d’accord, il grimpait sur sa jambe... mais ça ne mérite pas de se mettre dans des états pareils !
De nouveau, nous passons une agréable soirée. Les enfants, en prévision du réveillon de demain, vont se coucher de bonne heure...

Jeudi 31 décembre :

École chacun de son côté puis atelier art visuel mené par Alex avec 5 enfants autour de la table.
La Mamayouria n’est toujours pas là. Il faut dire qu’on est dans un coin bien reculé... Avec JB, nous partons en camping-car à leur recherche et les rencontrons alors qu’ils tournent depuis quelques heures à notre recherche...
Nous sommes donc de nouveau 13 autour de notre bivouac : bricolage, lessive et discussions s’improvisent. Puis nous accrochons la carte sur le véhicule et discutons de l’itinéraire des prochaines semaines.
Les enfants jouent tous ensemble et font le plein d’énergie et de rencontres. Nous apprécions de ne pas être seuls en ces périodes de fêtes et de pouvoir partager ces moments entre amis voyageurs.




Nous passons la journée à buller et à nous désaltérer. En fin d’après midi, il est temps de commencer à tartiner les toasts et de préparer le réveillon.
Au menu, hamburgers pour les 7 enfants et pour les grands, des produits du terroir périgourdin : cou d’oie farci, puis ailes d’oies confites, champignons noirs (Merci Véro et Christophe !) confits à la graisse d’oie et pommes de terre sarladaises revenues dans... la graisse d’oie !

A 22 heures, notre taxi collectif réservé arrive nous chercher sur notre bivouac et nous amène tous les 13 à Valparaíso pour assister au tir d’un énorme feu d’artifice très réputé et qu’on ne pouvait pas louper. Les 500 000 spectateurs viennent de très loin pour voir ce spectacle pyrotechnique considéré comme le plus beau du Chili.
Il est vrai que nous avons rarement vu un tel spectacle. Dès minuit, et pendant 30 minutes, des centaines de tirs embrasent la baie de Valpo d’où nous avons une belle vue depuis le Cerro Artilleria.
Les chiliens sont en délire, applaudissent, crient, chantent « viva Chile ! »... Une vraie ferveur atteint toutes les rues pentues de la ville. Le spectacle est incroyable.



Bien évidemment, nous sortons les bouteilles de bulles pour fêter cet événement.
Voici une vidéo de cette soirée en cliquant sur la vidéo à la moitié de la page.
Notre taxi, avec qui nous avons rendez-vous à 2h30, n’arrive qu’à 3h et nous commencions un peu à nous inquiéter car nous sommes à 25 kms de nos camping-cars... Les enfants dorment sur les trottoirs poussiéreux de la ville.

Vendredi 1er janvier : 

Nous vous souhaitons une BONNE ANNÉE A TOUTES ET A TOUS !!!! Bonheur, joie, santé et tout le tralala... Nous nous souhaitons une aussi belle année que celle que nous venons de vivre !!!
Réveil tardif... chacun de nous plie son campement et en fin de matinée, nous prenons tous la route... la même route... et sans s’être concertés, nous nous retrouvons deux heures plus tard dans une station service COPEC à la recherche du wifi pour souhaiter les vœux à la famille... Auria rejoint Anaïs dans notre camping-car et Victor rejoint Youenn dans le van de la Mamayouria pour jouer. Quant-à nous, nous passons l’après-midi à surfer sur le net en vue de la préparation de la suite du voyage, à mettre en ligne cet article, à nous mettre à jour sur notre boite mail, à faire un peu d’administratif (et oui, on est en vacances, mais quand même...). Audrey prépare le planning scolaire des prochaines semaines.
Nous nous apprêtons demain à quitter le Chili pour rentrer pour la 6ème fois en Argentine en direction de Mendoza puis nous allons rouler vers Salta au Nord avant de repasser au Chili dans la région du désert d’Atacama. Il va falloir se remettre à rouler car depuis une vingtaine de jours, nous n'avons fait que 200 km !

Dany le nain vient de publier son 18ème épisode que je vous invite à lire !

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